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mercredi, mai 30, 2018
Richard Mille : « Pour moi, McLaren est la marque ultime »
Des bolides, des montres... Le créateur de la marque horlogère qui porte son nom se confie sur McLaren, ses ateliers et ses passions partagées.
Oui, Richard Mille rime avec automobile. D'ailleurs, il est également pilote et collectionneur émérite, confiait-il lui-même lors de la présentation de sa pièce dédiée à McLaren Automotive, la RM 11-03 McLaren, au Salon de l'automobile de Genève : « Je suis un vrai passionné d'automobile. La gamme Richard Mille se rapproche finalement un peu de celle des constructeurs automobiles. Nous sommes une marque généraliste avec des modèles pour chacun. Nous avons nos berlines, nos SUV, nos supercars… L'an dernier, nous avons produit 4 000 montres. Cette année, nous avons prévu une production de 4 600 montres avec un prix moyen de 180 000 euros hors taxes, pour une demande de plus de 10 000 pièces par an. » Ne pas être en mesure de répondre à la demande, « c'est un problème génial ! Mais on ne cherchera pas à le faire, même si la demande pour les modèles féminins n'a jamais été aussi forte. Notre production est définie d'année en année sur une hausse de 15 %. Nous équilibrerons un maximum la production. Nous ralentissons les ouvertures de boutiques pour éviter les vitrines vides, faute de montres disponibles. Nous allons également ouvrir une deuxième unité juste à côté de l'actuelle (Pro Art) pour produire 6 000 à 7 000 montres par an dans quelques années. » Fidélité et qualité obligent, la marque développera toujours une partie de ses mouvements avec Vaucher et Renaud Papi.
Au-delà de la forme olympique de la marque, collaborer avec McLaren Automotive semblait tomber sous le sens. Question de culture... « C'est un deal amical qui est devenu professionnel », explique Richard Mille dans les coulisses du stand McLaren, à Genève. Il était temps de lancer notre collection avec eux. Je suis un fou de technique et nous avons beaucoup de matériaux en commun (carbone, titane, etc.). Nous aimons les performances extrêmes, les belles lignes. Chez eux comme chez nous, tout est fait pour obtenir la meilleure efficacité possible, en termes de style, de mécanique… »
Et il faut reconnaître que produire une édition limitée de 500 pièces n'est pas une mince affaire pour Richard Mille... Une série d'importance, surtout pour une maison ne produisant et ne vendant que 4 000 pièces environ par an... Pourquoi McLaren ? La réponse fuse : « Pour moi, cette collaboration était évidente. Sincèrement, en matière de voitures et de moteurs, ce sont les meilleurs. Leur dernière Ultimate Series est la plus légère jamais construite, seulement 1 200 kilos. Chez McLaren, tout est tourné vers la performance. Richard Mille est également orienté vers la recherche de la performance plus que par la seule réserve de marche… Nous avions commencé à collaborer avec McLaren en Formule 1. C'était logique de continuer avec Automotive. Ce que j'aime aussi chez eux, c'est leur humilité à l'égard de l'horlogerie. Ils ont compris toute la complexité qu'il peut y avoir dans le développement d'une montre, la difficulté des contraintes de si petits composants. » Lire notre article « 500 montres RM 11-03 McLaren pour 500 bolides »
Pour Richard Mille, qui possède le premier bolide piloté par Bruce McLaren en personne, la dernière McLaren Ultimate Series constitue « un accomplissement. Elle est brillante, elle représente la quintessence de l'autoracing. » La nouvelle RM 11-03 McLaren s'inspire de leur univers. Nous avons eu la chance d'être littéralement adoptés par Mike Flewitt, d'avoir accès aux dessins, de travailler longtemps en amont pour développer ce modèle, confie Richard Mille. Bouton poussoir, couronne… Le design est très inspiré par les voitures actuelles, les prises d'air, les ailes, les jantes... » Une édition limitée automobile qui ne change rien à la stratégie d'image toujours appliquée par Richard Mille : les partenaires portent la montre dans leur sport. « Grâce à cela, nous sommes devenus, en moins de vingt ans, la marque horlogère avec la plus grande expertise en termes de technique et d'innovation, mais aussi la plus expérimentée. Nous n'avons pas peur d'aller au front ! La première fois que Rafael Nadal a porté sa montre sur le court à Roland-Garros, je n'avais qu'une hantise, celle de voir la montre voler ! Avec tous les risques que nous avons pris, cela paie ! » Et à quand une Richard Mille dans l'espace, vers Mars ou au poignet d'Elon Musk ? « Pourquoi pas ? répond Richard Mille, avec les yeux qui pétillent. Je suis fasciné par l'espace. J'ai d'ailleurs développé des montres pour des spationautes russes et français, comme Jean-Loup Chrétien, quand j'étais chez Matra. J'adorerais ! »
Avec ses montres de luxe abordables et hautement créatives, The Electricianz fait de l'électricité et de l'art urbain des sources d'inspiration.
Avec son premier modèle inspiré de l'art contemporain et des cultures urbaines underground, The Electricianz compte bien trouver sa place à la croisée de l'univers traditionnellement conservateur de l'horlogerie de luxe et de la tendance néo-vintage qui fait fureur chez les fabricants de montres de mode.
Installée à Bienne, la jeune maison suisse mise sur un design particulièrement original et des prix attractifs. L'allure est sportive, le format généreux (45 mm de diamètre) et les matières qui composent le boîtier (acier recouvert de Nylon ou de bronze) jouent la carte de l'ultra-contemporain. En guise de marque de fabrique, The Electricianz met à nu le mécanisme interne de la montre alimentée par l'électricité. Pourquoi ? « Pour rendre hommage au monde mécanique qui se cache sous les surfaces digitales de notre quotidien connecté », explique Laurent Rufenacht, le fondateur de la griffe, qui avait fait du design horloger son premier métier. Le garde-temps, qui bat au rythme d'un mouvement Pile Renata 1225 créée par la maison à partir du Miyota 2033, existe en trois versions. La plus marquante s'appelle Ammeter et file la métaphore électrique. Le rouge, le noir et le jaune qui habillent la montre évoquent les fresques de graffiti qui envahissent les souterrains, tandis que les vis et les marques apparentes évoquent la caisse à outils des électriciens. Audacieux et réussi ! Un bémol, cela dit : sous leurs airs de grandes sportives, les montres n'affichent qu'une faible résistance à l'eau (3 atm). C'est bien connu, l'eau et l'électricité n'ont jamais fait bon ménage...
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